Le matricule 2
ne sera pas un oiseau pour le chat
BRUXELLES Après quinze ans d'absence, le RSC Anderlecht
réintègre l'élite du rugby national. Auréolé de six sacres nationaux
entre 1964 et 1974 dont trois consécutifs entre 1970 et 1972, le
matricule 2 de notre rugby régressa dans la hiérarchie nationale
basculant successivement en D 2 puis en D 3 avant de remonter
progressivement la pente.
Vainqueur de la Coupe d'Effort et lauréat du titre en D 2 l'an
dernier, les hommes du président Alain Geerinck ont débuté la
nouvelle saison par une victoire au détriment des Pitbulls
Arendonk (8-3) dimanche dans leur antre. D'aucuns rétorqueront que
les Anversois n'ont pas l'aura de Boitsfort, Termonde ou l'Asub mais
le succès des Mauves pour signer le retour en D 1 n'était pas
acquis d'avance.
Et les Anderlechtois devraient d'ailleurs en faire douter plus
dans leur chaudron de la rue de Scherdemael. Si l'objectif
raisonnable des dirigeants s'apparente au maintien, le club peut
néanmoins s'appuyer sur une base solide, à savoir les internationaux
du jeu à 7 que sont Carl Thungen, Tony Bassem, Alexandre Van Pestel,
Thomas Pion (ex-BUC Saint- Josse), Kevin Sulejmani, Nicolas
Vandecauter et Thomas Peeters. Seul ombre au tableau en ce début de
parcours: la blessure de l'international du quinze national,
Christophe Duret mais qui reprendra déjà sa place pour le
déplacement à Termonde.
Résolument optimiste
La présence du capitaine dans le pack anderlechtois sera
certainement un plus pour le déplacement en terre flandrienne.
Christian Van Pestel, entraîneur du quinze anderlechtois, se montre
relativement optimiste pour les prochaines échéances.
«Il est sans doute un peu tôt pour juger les qualités
intrinsèques du groupe mais la victoire contre Arendonk fut très
rassurante. Je me posais pas mal de questions sur le niveau de la D
1 mais mes premières impressions restent fondées, à savoir que le
groupe devrait pouvoir se maintenir en D 1. Nous mettrons d'ailleurs
tout en oeuvre pour qu'il en soit ainsi! Les écarts conséquents en
fin de match ne devraient pas être notre lot hebdomadaire même si
nous risquons de souffrir de l'étroitesse du noyau (23 joueurs) et
de la relative inexpérience d'un groupe fort jeune au
demeurant.»
Un discours empreint de la plus grande sagesse pour une équipe
qui méritait assurément de rejoindre l'élite de notre rugby. Et dire
qu'il y a un peu plus d'un an, le club menaçait de basculer en D 3.
Quel chemin parcouru en quelques mois!
© Les Sports 2003